Qui peut nier aujourd'hui que le dopage soit une réalité? Peu à peu, insidieusement d'abord et de plus en plus franchement, le dopage sape l'image du sport, ses valeurs et son éthique.
Professionnels ou amateurs, des sportifs de tous niveaux décident de recourir à des expédients pour améliorer leurs performances, en outrepassant leurs capacités physiques. Ils trichent avec eux-mêmes, ils trichent avec les autres.
Il est temps d'inverser cette tendance de banalisation du dopage et de réinsuffler le respect de la santé du sportif et le respect de la compétition loyale.
Les stimulants (amphétamines, cocaïne, éphédrine...), les narcotiques (héroïne, morphine, opium,...), les bêta-bloquants, les cannabinoïdes (cannabis,...), les bêta-2 bloquants (les personnes atteintes d'asthme médicalement prouvé bénéficiant d'une dérogation), les diurétiques, l'EPO, la testostérone, les corticostéroïdes et les hormones de croissance sont non seulement interdits mais ont également des effets néfastes sur la santé (au niveau du mental, des muscles, du sang, de la virilité, de la fatigue ou du métabolisme) et de très nombreux effets secondaires.
Au cours des années 60, les autorités sportives et civiles ont progressivement pris conscience de l'importance prise par la consommation de médicaments dans le sport, notamment les amphétamines à l'origine de véritables drames comme la mort du cycliste Tom Simpson sur les pentes du mont Ventoux en 1967. Deux ans plus tôt, la Belgique avait été le premier pays au monde à adopter une loi pour protéger ses champions. Au fil des années, cet arsenal juridique s'est considérablement renforcé. En 2001, la Communauté Française de Belgique a adopté un décret qui réglemente les contrôles et vise à responsabiliser les sportifs mais également les fédérations dans leur rôle d'encadrement.
Des contrôles peuvent avoir lieu sous l'autorité de l'organisation sportive ou sous celle des pouvoirs publics. Selon la fédération concernée, ils consistent en prises d'urine mais des analyses de sang peuvent néanmoins être demandées directement ou pour ordonner une mise à l'écart ou diligenter des recherches.
Les sportifs font régulièrement l'objet de contrôles en compétition, mais également dans les périodes d'entraînement. La procédure est identique. Seule la liste des produits diffère légèrement. Hors compétition, on ne sanctionnera pas la présence d'une série de substances : stimulants, narcotiques, cannabis et glucocorticoïdes.
Les athlètes montrant des signes de dopage essuient une sanction disciplinaire fixée par la fédération sur base d'un règlement international. En clair, ils seront privés de participer aux compétitions pendant une période définie. Leur responsabilité se limite à cela. En revanche, des sanctions pénales (amendes, prison) sont prévues pour ceux qui favorisent, organisent ou facilitent la consommation de produits dopants.
La liste des produits et méthodes interdits est celle du CIO (Comité International Olympique) et de l'AMA (Agence Mondiale Antidopage). Cette liste, mise à jour régulièrement, peut être consultée à l'adresse suivante : www.dopage.be. Cette information est également disponible sur la base des noms commerciaux de ces substances à l'adresse : www.cbip.be.
La réponse est clairement oui! Il importe de bien analyser la composition de ces compléments alimentaires pour s'assurer qu'ils ne contiennent pas de produits interdits. Et encore, cela ne suffit pas toujours! En cours de production, certaines préparations sont contaminées, sciemment ou accidentellement, par des substances dopantes sans que cela n'apparaisse sur l'emballage. Faites preuve d'un maximum de méfiance. Surtout dans le cas d'achat par correspondance via internet.
Selon les substances consommées et les dosages, le dopage peut avoir des conséquences néfastes pour la santé de l'athlète. Certains effets secondaires occasionnés par la consommation de produits dopants peuvent infligés des dégâts corporels irréparables voire même mettre en jeu la vie du sportif. La santé mentale peut également subir des dégâts. L'anxiété, les troubles obsessionnels ou encore la psychose sont des conséquences du dopage scientifiquement prouvées. L'Agence Mondiale Antidopage à mis en lumière certains effets et risques sur la santé de la consommation de produits dopants.
Vous pouvez consulter le document disponible en anglais en cliquant ici.